La place de la vie professionnelle pour les femmes a fortement évoluée depuis quelques années. Une grande majorité des femmes aspire à des carrières professionnelles de plus en plus riches en termes de responsabilités, d’épanouissement ou de connaissances techniques. Aujourd’hui, les femmes veulent entreprendre, réaliser leurs projets professionnels, occuper des postes à hauts potentiels et à responsabilités. Cela, elles doivent le faire en lien étroit avec leur vie privée dans laquelle elles doivent compiler avec de nombreuses tâches.
Dorénavant, les femmes osent entreprendre, être leur propre chef ou assumer un statut de dirigeante d’entreprise. Au sein de leur propre entreprise ou dans l’entreprise familiale, la place des femmes est de plus en plus présente et elles tendent à obtenir les mêmes fonctions que leurs homologues hommes.
Certains secteurs sont encore très largement représentés par des hommes, toutefois, certains secteurs attirent de plus en plus les femmes comme le BTP. Secteur dans lequel très souvent les femmes du BTP occupent des fonctions de dirigeante. Des études ont été menées sur les femmes chef d’entreprise, à savoir sur le développement et la pérennisation de leurs entreprises en comparaison aux hommes. Le constat est fait que globalement les femmes s’en sortent mieux. Elles appliquent dans leur cadre professionnel les méthodes organisationnelles mises en œuvre pour compiler leur vie privée et leur statut de dirigeante. D’après des études, les femmes seraient de meilleurs gestionnaires et auraient une notion du risque plus importante que les hommes, ce qui leur permettrait de mieux réussir dans la pérennisation et la santé financière de leurs entreprises.
La place des femmes dans le statut indépendant
Les femmes choisissent de plus en plus le statut d’indépendant. Aujourd’hui, un tiers des créations d’entreprises sont réalisées par des femmes. Chef d’entreprise, conjointe-collaboratrice ou conjointe-associée, mais encore conjointe-salariée, le statut choisi est d’une importance capitale. C’est ce statut qui va déterminer la portée de la protection sociale. En effet, certains statuts sont très protecteurs quand d’autres le sont moins.
En tant que dirigeante de sa propre entreprise, le statut d’indépendant s’impose de fait en fonction de la forme juridique de l’entreprise choisie. Dans une SARL, par exemple, c’est la gérance qui détermine le statut social. En cas de gérance majoritaire, c’est le statut d’indépendant qui sera retenu avec une affiliation au régime des indépendants. A l’inverse, si la gérante est minoritaire ou égalitaire rémunérée par la SARL, l’affiliation se fera au régime général de la sécurité sociale.
Dans une entreprise individuelle (EI), le statut social de la dirigeante est obligatoirement indépendant. Une conjointe-collaboratrice sera affiliée au régime des indépendants. Pour le statut de conjointe-associée, une nouvelle fois, c’est la question de la gérance majoritaire, minoritaire ou égalitaire qui déterminera le statut social. Enfin, en tant que conjointe-salariée les règles applicables sont les mêmes que pour n’importe quel salarié de l’entreprise. De ce fait, une conjointe-salariée bénéficie des mêmes droits et avantages au regard de la protection sociale du régime général.
Le choix du statut détermine donc l’affiliation entre le régime général de la sécurité sociale et le régime indépendant. Ce choix aura un véritable impact sur la protection sociale. Il est nécessaire, de ce fait, de mettre en place des contrats de prévoyance individuelle afin de pallier les manques du régime des travailleurs indépendants. De même pour certaines dirigeantes ayant le statut d’assimilé salarié qui bénéficie du régime général de droit commun en matière de sécurité sociale, mais pas en matière d’assurance chômage.
Le BTP : un secteur qui attire de plus en plus de femmes
Les femmes entreprennent de plus en plus, toutefois, on le voit encore aujourd’hui, souvent elles exercent dans les secteurs du soin, de la vente à domicile. Mais cela n’empêche pas certaines de se lancer dans des métiers à “réputation masculine”. En tant que femme du BTP, il peut être difficile de se faire une place, imposer ses directives, mais de plus en plus de femmes en font le pari.
D’après la Fédération Française du Bâtiment (FFB), la moitié des entreprises de ce secteur ont des femmes dirigeantes à leur direction ou codirection. Dans de nombreux secteurs, les femmes doivent faire leur place, démontrer qu’elles ont les capacités techniques et les méthodes pour réussir et aller au-delà des idées reçues. Une femme dans le BTP devra certainement convaincre et prouver encore plus que dans n’importe quel autre secteur d’activité. Ces femmes, qui évoluent dans le secteur du BTP, contribuent à renvoyer une image de modernisation et d’évolution de ce secteur. Beaucoup d’acteurs du BTP s’accordent sur les bienfaits de la présence des femmes dans le bâtiment et les travaux publics.